UNICEF - Humanitarian Action Report 2008 - Djibouti
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MENA DJIBOUTI: RÉSUMÉ DE LA SITUATION D'URGENCE

© UNICEF/HQ06-0197/Kamber

Dans les paysages arides de Djibouti, l’UNICEF et ses partenaires soutiennent les programmes mobiles d’alimentation, de santé et d’éducation. Ils travaillent aussi à l’alimentation en eau salubre et à l’amélioration de l’assainissement.

ENJEUX POUR LES ENFANTS

L’enquête en grappes à indicateurs multiples 3 réalisée en 2006 a révélé un taux de malnutrition global sévère de 20,7 % et un taux de malnutrition aiguë sévère de 7,5 %. Ce taux global est alarmant en vertu de n’importe quel critère et dépasse largement le seuil critique de 15 % fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’aggravation de l’état nutritionnel a débuté il y a déjà plusieurs années. L’enquête du Projet panarabe pour la santé familiale annonçait en 2002 des taux de 17,9 % et de 5,9 %. Ces chiffres montrent que l’état nutritionnel des enfants ne s’est pas amélioré entre 2002 et 2006. C’est le cas typique d’une « urgence oubliée » au détriment des enfants.

Bien que le taux de létalité parmi les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ait diminué de 11% en 2006 à 6 % fin juin 2007, le défi subsiste dans le fait que moins de 30 % des enfants âgés de moins de cinq ans souffrant de malnutrition sévère bénéficient d’un traitement.

Djibouti, pays semi-aride, souffre de la rareté de l’eau en raison à la fois de sa qualité médiocre et de la difficulté d’accéder aux ressources hydriques (souterraines à 95 %). Il n’existe pas un seul cours d’eau dans le pays qui coule sans interruption toute l’année. Lorsque les trop rares pluies surviennent enfin, elles donnent naissance à des torrents tumultueux qui déversent des quantités énormes d’eau non exploitée dans la Mer Rouge – la « crue des oueds » bien connue et crainte depuis les grandes inondations de 2004. De nombreux enfants, notamment les filles, abandonnent l’école, un déni de leur droit à l’éducation, car trop accaparés par la corvée d’eau. Les populations les plus sous-privilégiées doivent parcourir tous les jours jusqu’à 30 kilomètres (aller-retour) pour chercher l’eau potable. Dans les zones rurales, 49,1 % de la population n’ont pas accès à une source protégée d’eau potable, et 30 % d’entre eux sont contraints de recourir à des sources non protégées qui ne répondent pas aux normes sanitaires minimales.

ACTION HUMANITAIRE PRÉVUE POUR 2008

Nutrition : en 2008, l’UNICEF appuiera les programmes nationaux en vue de desservir au moins 70 % des enfants souffrant de malnutrition sévère et réduire le taux de létalité à moins de 5 % par le biais des activités suivantes : étendre la prise en charge des cas de malnutrition modérée et sévère dans les centres de santé ainsi qu’au niveau communautaire; fournir les éléments requis à cet effet; former les agents de santé et les agents communautaires; renforcer l’éducation nutritionnelle au niveau des communautés; promouvoir l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant; intensifier la surveillance nutritionnelle; assurer l’administration de vitamine A; consolider les activités de suivi.

Eau, assainissement et hygiène : l’UNICEF portera ses efforts en premier lieu sur la remise en état des stations de pompage tout en favorisant la diversité des systèmes d’approvisionnement en eau dans les zones rurales ; les capacités institutionnelles et communautaires seront renforcées ainsi que la promotion de l’assainissement et de l’hygiène. Les principaux résultats escomptés comprendront notamment la remise en service de 15 stations de pompage ; la protection de 90 puits traditionnels et le recours aux pompes à main ; la fourniture de 315 trousses familiales pour la désinfection de l’eau ; la formation de 315 personnes en matière d’entretien des infrastructures hydriques ainsi que la construction de 15 latrines dans les services publics.

Récapitulatif des besoins financiers de l’UNICEF pour 2008
Secteur US$
Nutrition 700,000
Eau, assainissement et hygiène 1,300,000
Total* 2,000,000

* Le total comprend un taux de recouvrement maximal de 7 %. Le taux réel de recouvrement pour les contributions sera calculé conformément à la décision 2006/7 du Conseil d’administration du 9 juin 2006.