Jusqu’où vont les agents de santé pour que chaque enfant puisse se faire vacciner
Les vaccins permettent de prévenir des épidémies, aujourd’hui et demain.
L’épidémie de coronavirus (COVID-19) menace actuellement les familles de chaque communauté sur la planète, révélant l’ampleur des défis à relever en l’absence du bouclier protecteur de la vaccination.
Partout dans le monde, les systèmes de santé sont mis à rude épreuve et, plus cette pandémie durera, plus elle perturbera le fonctionnement des services de santé essentiels comme la vaccination.
Les vaccins sont l’outil le plus efficace pour prévenir la propagation de dangereuses maladies. Pourtant, quelque 13 millions d’enfants dans le monde ne reçoivent aucun vaccin, ce qui les expose, ainsi que leur communauté, à des risques de maladie et de décès. Les enfants les plus pauvres et les plus marginalisés sont ceux qui ont le plus besoin de ces vaccins capables de leur sauver la vie. Or, ce sont aussi ceux qui ont le moins de chances d’en bénéficier. Dans les zones reculées, bon nombre d’enfants ont un accès restreint aux programmes de vaccination ou ne sont pas du tout pris en charge.
L’épidémie de COVID-19 nous rappelle cruellement que la moindre vulnérabilité est une menace pour la santé publique à l’échelle planétaire. L’UNICEF a pour mission de fournir, de manière sûre, des services de santé essentiels, notamment de vaccination, aux enfants des pays les plus touchés, afin de prévenir et de lutter contre d’autres épidémies.
Ce photoreportage montre ce que les agents de santé (toujours aux avant-postes) et d’autres membres de la collectivité sont prêts à faire pour que les personnes vivant dans certaines régions du monde les plus difficiles à atteindre puissent se faire vacciner.

Cambodge : Des agents de santé naviguent sur le Mékong en hors-bord pour se rendre en mission de sensibilisation dans un petit village.

Timor-Leste : Une équipe de vaccinateurs traverse un bassin, au pied d’une cascade, pour se rendre dans un village uniquement accessible à pied dans le cadre d’une campagne de lutte contre la rougeole, la rubéole et la poliomyélite menée par le Ministère de la santé.
République démocratique du Congo : Un relais communautaire (volontaire) porte son vélo pour traverser un cours d’eau afin d’aller vacciner des enfants dans une zone sanitaire reculée de la province de Tanganyika. Les relais communautaires proposent d’assurer le suivi des maladies ou des lacunes dans la couverture vaccinale, de sensibiliser aux besoins en matière de vaccination et d’administrer des vaccins si nécessaire.
Inde : À moto sur les routes boueuses du district reculé d’Himachal Pradesh, un agent de santé va mener à bien une campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole auprès d’enfants âgés de 9 mois à 15 ans.
Yémen : Une équipe de vaccination mobile est parvenue jusqu’à une maison composée d’une seule pièce, aux abords de Sanaa, dans un lieu inaccessible par la route.
Mali : Dans une charrette tirée par un âne, une équipe de vaccination se rend vers un village isolé de la région de Mopti, où les familles l’attendent pour faire vacciner leurs enfants. À Mopti, un foyer sur quatre se trouve à plus de 15 kilomètres du centre de santé le plus proche et on dénombre seulement un médecin qualifié pour 18 000 habitants.

Papouasie-Nouvelle Guinée : Les familles se rendent en pirogue dans un centre de santé mobile du village de Kambaramba pour que leurs enfants se fassent vacciner contre la poliomyélite. Déclaré exempt de cette maladie en 2000, le pays a subi une épidémie en 2018, avec 26 cas confirmés dans neuf provinces. Une campagne nationale de vaccination soutenue par l’UNICEF et ses partenaires a donc été lancée.
Népal : Un agent de santé local traverse un pont suspendu avec une équipe transportant des vaccins fournis par l’UNICEF, dans le cadre d’une campagne de vaccination contre la rougeole, la rubéole et la poliomyélite. Destination : un poste sanitaire du district de Gorkha, à l’épicentre du séisme d’avril 2015.

Afghanistan : Une agente de santé vaccine un enfant dans un ancien baraquement militaire, dans le sud de l’Afghanistan. Elle fait partie des 70 000 femmes engagées dans la lutte contre la poliomyélite, l’un des plus grands viviers de travailleuses du pays. Ces agentes jouent un rôle essentiel, car seules les femmes sont autorisées à pénétrer dans un foyer pour vérifier que chaque nourrisson a été vacciné.

Vanuatu : Une sage-femme et son assistante doivent faire trois heures de marche le long de la côte pour approvisionner en vaccins le centre de santé d’un petit village. En l’absence de réfrigérateur permettant de préserver la chaîne du froid à destination, ces vaccins devront être administrés dès leur arrivée.
Pakistan : Des agents de santé traversent l’Indus en bateau pour aller vacciner de jeunes enfants contre la poliomyélite dans la province de Sindh.

Malawi : En 2017, l’UNICEF et le Gouvernement ont créé un corridor d’essai de drones (le premier du genre en Afrique) à diverses fins humanitaires, dont la livraison de vaccins.
Mongolie : Les vaccinateurs se rendent dans une région reculée à dos de rennes. À l’approche de l’hiver, ils doivent faire un long voyage pour aller vacciner les enfants d’une communauté d’éleveurs nomades. Ils emprunteront divers moyens de transport : voiture, bac manœuvré à la main, renne, marche.