Pratiques néfastes
Le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines constituent des violations des droits humains reconnues à l’échelle internationale.

Les pratiques culturelles néfastes, telles que le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines, désignent des pratiques discriminatoires implantées de longue date au point que certaines cultures et sociétés finissent par les considérer comme acceptables.
Si des centaines de millions de filles et de garçons à travers le monde ont été victimes d’une forme ou d’une autre de violence, d’exploitation ou de pratiques néfastes, ce sont les filles qui sont les plus exposées. Bien que les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines soient pratiqués sur tous les continents et dans de nombreuses cultures, partout où on les pratique, ils sont le reflet de valeurs profondément ancrées qui dévalorisent les filles et bafouent leur liberté de disposer de leur vie.
Quelque 640 millions de filles et de femmes à travers le monde ont été mariées avant d’avoir atteint l’âge adulte et au moins 200 millions ont été victimes de mutilations génitales féminines.
Les mutilations génitales féminines sont la cause de complications sévères, notamment de graves hémorragies, d’infections, de stérilité et même de décès. Les filles et les femmes victimes de mutilations génitales sont exposées à des risques élevés de complications de l’accouchement.
Dans certaines sociétés, les mutilations génitales féminines vont de pair avec le mariage d’enfants. Les filles mariées avant l’âge adulte sont plus susceptibles d’abandonner l’école et de tomber enceintes au cours de leur adolescence. Elles courent davantage de risques de mourir pendant la grossesse ou l’accouchement que les femmes d’une vingtaine d’années.
Quel que soit le lieu où elles sont observées, les pratiques culturelles néfastes privent les filles de leur enfance, de la liberté de décider de leur avenir et mettent en péril le bien-être des individus, des familles et des sociétés.

L’action de l’UNICEF
Les objectifs de développement durable des Nations Unies appellent à éliminer toutes les pratiques néfastes. L’UNICEF veille à ce que chaque enfant soit protégé contre la violence et l’exploitation, y compris les pratiques néfastes, à la fois dans les contextes humanitaires et de développement. Dans cette optique, l’UNICEF œuvre dans le monde entier pour :
- Accroître les connaissances et modifier les attitudes afin d’éliminer définitivement ces pratiques.
- Élaborer et soutenir la mise en œuvre de lois et de politiques efficaces.
- Contribuer à la transformation des normes et des pratiques sociales à l’échelle communautaire.
- Autonomiser les femmes et les filles afin qu’elles puissent exprimer et exercer leurs droits et participer activement aux processus de prise de décision.
- Améliorer l’accès aux services de prévention, de protection et de soins de qualité.
- Renforcer l’appropriation par les gouvernements des programmes et des activités menés en la matière.
- Développer les activités de collecte et d’analyse des données.
Le Plan stratégique de l’UNICEF réaffirme notre engagement à contribuer à l’élimination du mariage d’enfants et des mutilations génitales féminines. En collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), l’UNICEF codirige le Programme conjoint sur l’élimination des mutilations génitales féminines : honorer la promesse mondiale d’éradiquer les mutilations génitales féminines d’ici à 2030 et le Programme mondial visant à accélérer la lutte contre le mariage d’enfants.
En 2022, les programmes soutenus par l’UNICEF sont venus en aide à 17,2 millions d’adolescentes dans 41 pays en leur fournissant des services de prévention et de prise en charge visant à éliminer le mariage d’enfants. Plus de 2,4 millions de personnes ont également consulté des plateformes d’éducation, de communication et de mobilisation sociale promouvant l’élimination des mutilations génitales féminines dans 17 pays.
Dernière mise à jour : juillet 2023.