Pratiques néfastes
Le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines constituent des violations des droits humains reconnues à l’échelle internationale.

Les pratiques culturelles néfastes, telles que le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines, désignent des pratiques discriminatoires implantées de longue date au point que certaines cultures et sociétés finissent par les considérer comme acceptables.
Si des centaines de millions de filles et de garçons à travers le monde ont été victimes d’une forme ou d’une autre de violence, d’exploitation ou de pratiques néfastes, ce sont les filles qui sont les plus exposées. Bien que les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines soient pratiqués sur tous les continents et dans de nombreuses cultures, partout où on les pratique, ils sont le reflet de valeurs profondément ancrées qui dévalorisent les filles et bafouent leur liberté de disposer de leur vie.
Quelque 650 millions de filles et de femmes à travers le monde ont été mariées avant d’avoir atteint l’âge adulte. De plus, au moins 200 millions de filles et de femmes ont été victimes de mutilations génitales féminines plus de 30 pays sur trois continents.
Les mutilations génitales féminines sont la cause de complications sévères, notamment de graves hémorragies, d’infections, de stérilité et même de décès. Les filles victimes de mutilations génitales sont exposées à des risques élevés de complications de l’accouchement. D’après les estimations, les mutilations génitales féminines sont la cause d’un ou de deux décès périnataux pour 100 accouchements.
Dans certaines sociétés, les mutilations génitales féminines vont de pair avec le mariage d’enfants. Les filles mariées avant l’âge adulte sont plus susceptibles d’abandonner l’école et de tomber enceintes au cours de leur adolescence. Elles courent davantage de risques de mourir pendant la grossesse ou l’accouchement que les femmes d’une vingtaine d’années. Les nourrissons nés de mères adolescentes sont plus susceptibles de mourir à leur naissance ou dans le mois qui suit.
Quel que soit le lieu où elles sont observées, les pratiques culturelles néfastes privent les filles de leur enfance, de la liberté de décider de leur avenir et mettent en péril le bien-être des individus, des familles et des sociétés.

La solution
Les objectifs de développement durable des Nations Unies appellent à éliminer toutes les pratiques néfastes, y compris les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants. Cette reconnaissance participe de la volonté sociale et politique de mettre fin à ces pratiques néfastes et de promouvoir l’égalité des sexes, ainsi que les droits des femmes et des filles dans le monde.
L’UNICEF veille à ce que chaque enfant soit protégé contre la violence et l’exploitation, y compris les pratiques néfastes, à la fois dans les contextes humanitaires et de développement. Dans cette optique, l’UNICEF œuvre dans le monde entier pour :
- Porter le problème à l’attention du monde et le faire connaître, tout en renforçant l’engagement politique à mettre fin aux pratiques néfastes.
- Élaborer et soutenir la mise en œuvre de lois et de politiques efficaces.
- Contribuer à la transformation des normes et des pratiques sociales à l’échelle communautaire.
- Donner aux femmes et aux filles les moyens d’exprimer leurs opinions et d’exercer leurs droits.
- Améliorer l’accès aux services de prévention, de protection et de soins de qualité.
- Renforcer l’appropriation par les gouvernements des programmes et des activités menés en la matière.
- Développer les activités de collecte et d’analyse des données.
Le Plan stratégique de l’UNICEF pour la période 2018-2021 renouvelle notre engagement à œuvrer à l’éradication du mariage d’enfants et des mutilations génitales féminines. L’UNICEF a récemment intensifié la lutte contre les pratiques néfastes et, codirige, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le Programme conjoint FNUAP-UNICEF sur les mutilations génitales féminines : Accélérer le changement et le Programme mondial FNUAP-UNICEF visant à accélérer la lutte contre le mariage d’enfants.
En 2020, les programmes soutenus par l'UNICEF et mis en œuvre en collaboration avec le FNUAP, ont permis d'atteindre 6 millions d'adolescentes dans 45 pays en leur fournissant des services de prévention et de soins liés à l'élimination du mariage des enfants. Seize millions de personnes, dans 19 pays, ont également participé à des activités d'éducation, de communication et de sensibilisation pour contribuer à l'élimination des mutilations génitales féminines
Resulats | 2018 | 2020 |
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Nombre de communautés s’étant publiquement engagées à encourager l’abandon des mutilations génitales féminines | 3,039 | 2,156 |
Nombre de pays disposant d’un plan/une stratégie national(e) chiffré(e) de lutte contre le mariage d’enfants | 15 | 31 |
Dernière mise à jour : Juin 2021.
Pour en savoir plus
Ressources
Dernières tendances et perspectives d’avenir
Ce rapport examine les tendances du mariage des enfants au cours des 25 dernières années ainsi que les perspectives de mettre fin au mariage des enfants d’ici à 2030 et au-delà.
Appel à mettre un terme à la médicalisation des mutilations génitales féminines
Cette note politique appelle à porter une attention particulière sur le niveau accru de médicalisation des MGF - lorsque la pratique est effectuée par un professionnel de la santé.
Tout le monde veut appartenir
Ce guide soutient le suivi du changement des normes sociales pour mettre fin aux pratiques néfastes.