Égalité des genres
Les sociétés qui protègent l'égalité des droits entre les filles et les garçons sont bénéfiques pour tous

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Les disparités entre les genres mettent généralement du temps à apparaître. Durant la petite enfance, les garçons et les filles ont autant de chances de recevoir des vaccins vitaux et de bénéficier de l’enseignement préscolaire et, en grandissant, les filles se développent au même rythme, si ce n’est plus rapidement, que les garçons.
La situation bascule à l’adolescence. Le début de la puberté peut engendrer des pratiques discriminatoires extrêmement nocives pour la santé physique et mentale des filles. Par rapport aux garçons de leur âge, les adolescentes sont soumises à une charge plus lourde de travaux domestiques, font face à des risques disproportionnés de mariage précoce et sont davantage menacées par la violence liée au genre.
L’absence de soins essentiels peut également avoir des conséquences plus graves pour les adolescentes. Les complications liées à la grossesse restent l’une des principales causes de décès et de handicap chez celles-ci dans les pays les moins développés, en particulier chez les filles victimes de mutilations génitales féminines qui se comptent en centaines de milliers, et les épouses enfants, qui tombent souvent enceintes très jeunes. Les adolescentes sont en outre plus susceptibles que le reste de la population d’être victimes de violences sexuelles et d’être infectées par le VIH, les filles étant concernées par les trois quarts des nouvelles infections chez les adolescents.
Les inégalités en matière d’apprentissage se creusent aussi à l’adolescence. Généralement, les filles sont moins encouragées que les garçons à poursuivre les études de leur choix, en particulier lorsqu’elles sont intéressées par les sciences et les mathématiques. Les mariages et les grossesses peuvent qui plus est contraindre les adolescentes à abandonner totalement leur scolarité. Par ailleurs, dans les pays à revenu faible, beaucoup sont déscolarisées du fait de l’incapacité de leur établissement scolaire à répondre à leurs besoins en matière de sécurité et d’hygiène, ou de la tendance, au sein des familles en situation de pauvreté, à investir davantage dans l’avenir des garçons.
En conséquence, deux fois plus de filles que de garçons dans le monde ne suivent aucune forme d’enseignement et sont sans emploi ni formation lorsqu’elles atteignent le début de l’âge adulte.
Lorsqu’elles sont privées de leurs droits les plus fondamentaux, les filles sont moins susceptibles d’améliorer leur niveau de vie et donc, de transmettre cette possibilité à leurs propres enfants, ce qui pérennise les obstacles à la prospérité sur plusieurs générations.
Les garçons souffrent également des normes liées au genre. Les représentations de la masculinité peuvent alimenter le travail des enfants, la violence en bande organisée et le recrutement par des groupes armés. Quels que soient le domaine dans lequel elles prévalent ou la manière dont elles se manifestent, les inégalités de genre sont néfastes pour chaque membre de la société.
Quelles actions mène l’UNICEF en faveur de l’égalité des genres ?

La réduction des inégalités renforce les économies et permet de bâtir des sociétés stables et résilientes qui donnent à tout le monde, filles comme garçons, une chance de s’épanouir.
L’UNICEF établit des partenariats dans le monde entier pour que l’égalité entre les genres devienne plus rapidement une réalité. Dans tous nos domaines de travail, nous intégrons des stratégies de lutte contre les discriminations et les inégalités liées au genre. À ce titre, nous nouons des partenariats avec les secteurs nationaux de la santé pour développer des soins de qualité pour les mères et encourager la professionnalisation des agents de santé communautaires, qui sont majoritairement des femmes. Nous mettons également en avant le rôle des femmes dans la conception et la mise en place des services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH). Enfin, nous travaillons avec le secteur de l’éducation pour veiller à ce que les filles et les garçons s’épanouissent dans leur apprentissage et trouvent un emploi décent.
L’UNICEF investit notamment pour renforcer les compétences des adolescentes afin de favoriser leur autonomie financière en tant qu’entrepreneuses, innovatrices et leaders. Nous nous efforçons de proposer des horaires et des lieux d’apprentissage adaptés aux conditions de vie des filles ainsi que des technologies d’assistance pour compenser certains handicaps. Nous mettons également l’accent sur les plateformes numériques, la formation professionnelle et l’apprentissage.
Pour protéger les filles, les programmes de l’UNICEF s’attachent à prévenir la violence liée au genre, à mettre un terme au mariage d’enfants, à éliminer les mutilations génitales féminines, à soutenir la prise en charge de la santé menstruelle, à fournir des traitements pour le VIH et le sida et à répondre aux besoins psychosociaux des filles, entre autres nombreuses mesures. Enfin, nous investissons dans des modèles innovants, par exemple dans des espaces virtuels sûrs pour signaler les violences et accéder à des ressources et à de l’aide à l’échelle locale, lesquels participent à la protection de toutes les filles, même des plus difficiles à atteindre.