Action mondiale à l’occasion du 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant
Engagements des gouvernements à réaliser les droits de l’enfant au XXIe siècle.

En 1989, les dirigeants mondiaux ont pris un engagement historique envers les enfants du monde entier en adoptant la Convention relative aux droits de l’enfant.
Cette convention est devenue le traité relatif aux droits de l'homme le plus largement ratifié de l’Histoire et a contribué à transformer la vie des enfants dans le monde entier.
Malgré cela, certains enfants n’ont toujours pas la possibilité de profiter pleinement de leur enfance. Aujourd’hui encore, beaucoup trop d’enfants voient leur enfance écourtée.
Notre génération a la responsabilité d’exiger des chefs de gouvernement, des entreprises et des communautés qu’ils respectent leurs engagements et prennent des mesures définitives en faveur des droits de l’enfant.
À l’occasion du 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, les États Membres ont été invités à renouveler leur engagement à mettre pleinement en œuvre la convention et à réaliser ainsi les droits de l’enfant au XXIe siècle.
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30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant
À l'occasion du 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant, la Directrice générale de l'UNICEF, Henrietta Fore, partage les huit raisons pour lesquelles elle est préoccupée et optimiste, pour la prochaine génération.
La Convention relative aux droits de l’enfant à la croisée des chemins : Ce rapport célèbre les réalisations des trois dernières décennies et ouvre un dialogue sur les progrès qu’il reste à faire, en particulier pour les enfants qui ont été laissés de côté.
Pour protester contre le manque d'action des gouvernements face à la crise climatique, 16 enfants, dont Greta Thunberg, déposent une plainte historique auprès du Comité des droits de l'enfant des Nations Unies.
David Beckham, ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF, appelle les dirigeants du monde à tenir leur promesse faite aux enfants.
Une promesse mondiale : Pour chaque enfant, tous ses droits
Si votre gouvernement souhaite exprimer son adhésion à cette promesse, la Représentation permanente de votre pays auprès de l’Organisation des Nations Unies doit envoyer une confirmation écrite de cet engagement à l’UNICEF, à l’adresse suivante : crc30@unicef.org.
Au cours des 30 ans d’existence de la Convention relative aux droits de l’enfant, la vie de millions d’enfants a été améliorée grâce à son application et à la réalisation progressive des droits de l’enfant énoncés dans cette même convention et dans ses protocoles facultatifs. C’est le moment de prendre des mesures audacieuses pour veiller à ce qu’aucun enfant ne soit laissé pour compte et pour aider chaque enfant à atteindre son plein potentiel.
Au titre de cette convention, les États ont reconnu que les enfants du monde entier étaient détenteurs des droits inhérents à la dignité humaine de tous les peuples et qu’ils avaient droit à des protections et à des garanties spéciales de la part de ceux qui ont des responsabilités à l’égard de leur vie et au sein de leur communauté.
L’année 2019 est une année importante, car elle marque la célébration de cet anniversaire historique et des progrès remarquables accomplis à ce jour pour faire avancer les droits de l’enfant. C’est aussi une année charnière pour accélérer la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, sachant que les chefs d’État et de gouvernement se réuniront à l’occasion du Forum politique de haut niveau des Nations Unies, organisé au cours de l’ouverture de la 74e Assemblée générale de l’ONU, afin de discuter des progrès accomplis et des difficultés à surmonter pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable (ODD) à l’échelle locale, nationale, régionale et mondiale.
La Convention relative aux droits de l’enfant et les ODD vont de pair. Alors que la convention met l’accent sur les normes internationales intemporelles indispensables à la réalisation des droits de chaque enfant, les ODD formulent une vision contemporaine du progrès social, économique et environnemental durable qu’il est possible d’atteindre lorsque tous les peuples, y compris les enfants, s’efforcent de bâtir ensemble un avenir pacifique, prospère et sûr. En résumé, nous ne pouvons réaliser les droits de l’enfant sans une mise en œuvre efficace des ODD et inversement. Dans un tel contexte, la convention n’a jamais été autant d’actualité pour atteindre les enfants, si souvent défavorisés, exclus et marginalisés.
Nous sommes conscients que le XXIe siècle a fait émerger de nouveaux défis qui ont tous une incidence considérable sur les droits et le bien-être des enfants, entre les changements climatiques, l’urbanisation rapide, l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles, les conflits prolongés, les crises humanitaires, les déplacements forcés, la numérisation, la connectivité de masse, et la pauvreté multidimensionnelle et intergénérationnelle, pour ne citer que quelques exemples. Cependant, ce siècle nous apporte aussi de nouvelles possibilités, notamment grâce aux progrès de la science, de la technologie et de l’innovation, qui viennent appuyer le renouvellement de l’action collective et concertée que nous menons avec et pour les enfants du XXIe siècle.
Les enfants sont notre plus précieux atout si nous voulons bâtir un monde pacifique, juste, inclusif et prospère, pour aujourd’hui et pour demain. Conscients, d’une part, du besoin pressant et de l’urgence à accélérer nos progrès et à intensifier nos efforts et, d’autre part, du nombre croissant d’adolescents dans le monde :
Nous faisons aux enfants du monde entier la promesse suivante : pour chaque enfant, tous ses droits, ainsi que le déploiement d’un effort collectif immédiat pour atteindre cet objectif.
Nous réaffirmons par la présente notre engagement indéfectible à respecter et à protéger les droits et les principes énoncés dans la convention, et à identifier et à prendre des mesures concrètes et réalisables, assorties d’échéances précises, à l’égard de son application complète, notamment en mettant en œuvre les ODD et en adoptant les politiques, les lois et les budgets nécessaires dans nos contextes nationaux respectifs. Nous soulignons l’importance de prendre en compte le véritable point de vue des enfants lors de l’élaboration et de l’évaluation des stratégies et des programmes conçus pour réaliser leurs droits et répondre à leurs besoins spécifiques et changeants.
Nous nous engageons à respecter pleinement les principes directeurs de la convention, à savoir la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant en tant que considération prioritaire dans toutes les actions concernant les enfants, le droit inhérent de l’enfant à la vie, à la survie et au développement, ainsi que le droit de l’enfant d’exprimer ses opinions librement sur toutes les questions qui le concernent et de voir ses opinions dûment prises en considération.
En poursuivant nos efforts pour mettre pleinement en œuvre la convention, nous sommes déterminés à appliquer des politiques pertinentes centrées sur l’enfant, à promouvoir davantage la bonne gouvernance, à accroître les investissements et à affecter les ressources nécessaires à la progression des droits de l’enfant, et à intensifier à cet effet les partenariats multipartites, notamment avec la société civile.
Nous soulignons l’importance d’un travail collectif entre les États Membres, au moyen de partenariats et d’une coordination renforcés, et en collaboration avec les enfants de tous âges, y compris les adolescents, en tant qu’acteurs d’un changement positif en faveur de la promotion, de la protection et du suivi de leurs droits au profit des générations actuelles et à venir, y compris dans les processus de paix et de réconciliation. Nous nous engageons à faire davantage appel aux enfants et à renforcer plus avant leur capacité à cet égard, en particulier aux enfants qui se trouvent dans les situations les plus vulnérables, notamment les enfants touchés par des crises humanitaires et les enfants des communautés les plus démunies et les plus marginalisées, et ce, en nous attachant à atteindre une égalité des genres durable.
Nous observons que nous ne pouvons pas faire progresser la protection et la promotion des droits de l’enfant tant qu’existe un vide de connaissances. À cette fin, nous soulignons qu’il est nécessaire de disposer de données quantitatives et qualitatives améliorées et coordonnées, actuelles, fiables et ventilées, et de recueillir et d’analyser des informations, et qu’il est important de fonder nos décisions et nos innovations sur des éléments de preuve et des données si nous voulons faire avancer les droits de l’enfant. Nous constatons en outre l’importance d’investir dans des systèmes et des outils qui nous permettent de mieux suivre nos progrès et de fournir des données comparables sur le bien-être des enfants.
Enfin, reconnaissant la nouvelle occasion qui nous est donnée en 2019 d’intensifier notre action et nos résultats en faveur des enfants en prenant des mesures locales, nationales et mondiales, nous faisons aux enfants du monde entier la promesse suivante : pour chaque enfant, tous ses droits, ainsi que le déploiement d’un effort collectif immédiat pour atteindre cet objectif.