Isaac se prépare à retourner à l'école après la violence
Des espaces temporaires d’apprentissage installés à Bushagara par l’UNICEF permettent aux enfants déplacés par la violence de retourner sur les bancs de l’école.
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Assis sur un banc de classe, Isaac attend impatiemment la rentrée scolaire au mois de septembre. Il vient d’être inscrit en première année primaire dans un espace temporaire d’apprentissage installé par l’UNICEF et ses partenaires dans le site pour personnes déplacées de Bushagara à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Ce n’est pas la première rentrée scolaire pour le garçon âgé de 7 ans. L’année passée, il venait de commencer l’école dans le territoire de Nyiragongo lorsque les combats ont obligé toute sa famille à prendre la fuite du jour au lendemain. « J’ai récupéré mes enfants à l’école et nous avons fui », explique Muhawe, la maman d’Isaac.

En arrivant à Bushagara, la famille avait tout perdu et Isaac était désemparé de ne plus aller à l’école. Comme beaucoup d’enfants, Isaac s’ennuyait et a commencé à faire des bêtises. Pour permettre à ces enfants de reprendre l’école, l’UNICEF et ses partenaires ont installé des espaces temporaires d’apprentissage – des structures durables en bois et en tôles.

« Les enfants seront occupés à l'école pendant la journée », explique Muhawe qui sait qu’Isaac sera suivi au quotidien par des professeurs qualifiés qui sont également déplacés. « Lorsque les enfants rentreront, ils feront leurs devoirs et iront ensuite se coucher. Cette routine nous donne un peu de normalité et met les enfants à l'abri du danger. »

Une semaine après avoir informé les parents de l’ouverture des inscriptions dans les espaces temporaires d’apprentissage, plus de 2.000 garçons et filles âgés de 6 à 11 ans ont déjà été inscrits. Les doubles vacations permettront d’accueillir deux groupes distincts d'élèves au cours d'une journée d'école et de scolariser le plus grand nombre possible d'enfants.

L'école aide à rétablir un sentiment de normalité et de confiance chez les enfants touchés par les crises. « Je souhaite que mes enfants réalisent leurs rêves - qu'ils deviennent médecins, avocats, ou enseignants », dit Furaha. « Cela n'est possible que si mes enfants étudient. Tout commence par les bases, à l'école primaire ».