Malnutrition : du rouge au vert
Avec l’appui de la Banque Mondiale, l’UNICEF lutte contre la malnutrition et améliore la sécurité alimentaire dans les provinces du Kasaï et du Kasaï-Central.
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Si le tour de bras de Boniface, 19 mois, est aujourd’hui dans le vert, ce n’était pas le cas il y a quelques semaines encore. « Lorsque je suis retombée enceinte quand Boniface avait 7 mois, sa santé a commencé à se dégrader », se rappelle Ngalula qui ne se doutait pas un instant de la gravité de la situation. « Je croyais que mon fils faisait juste une crise de jalousie à cause de ma nouvelle grossesse », avoue la mère de famille.
Ce sont des relais communautaires soutenus par l’UNICEF qui ont encouragé Ngalula à se rendre au centre de santé car l’état de santé de Boniface était inquiétant. « Mon fils vomissait, avait de la fièvre, ne mangeait plus et ses pieds étaient enflés », explique Ngalula. Au centre de santé, le petit garçon a été diagnostiqué comme souffrant de malnutrition aiguë sévère avec complications et a immédiatement été pris en charge.
Boniface a reçu des aliments thérapeutiques prêts à l'emploi et il a rapidement pris du poids. Quand le petit garçon a commencé son traitement, sa mère Ngalula a participé à des séances de sensibilisation sur les bonnes pratiques alimentaires. Elle a par exemple appris à cuisiner des bouillies à base de produits disponibles localement et à moindre coût qui répondent aux besoins nutritionnels de son fils.
Le tour de bras de Boniface est aujourd’hui dans le vert et sa mère est confiante en l’avenir. « Je vais continuer à préparer les bouillies parce que je veux que mon fils grandisse en bonne santé », dit Ngalula. Dans le cadre du Projet Multisectoriel de Nutrition et Santé avec l’UGP/PDSS financé par la Banque Mondiale, l’UNICEF travaille avec le PAM et la FAO pour améliorer la sécurité alimentaire des populations de cinq zones de santé des provinces du Kasaï et du Kasaï-Central.
L’état de santé d'Alphonsine, 30 mois, s’est aussi considérablement amélioré au cours des dernières semaines. Lorsque les relais communautaires l’ont examiné pour la première fois à son domicile, le ruban anthropométrique a indiqué une valeur rouge. « Les relais communautaires m’ont demandé de l’amener immédiatement au centre de santé », explique Aimée, la mère d’Alphonsine.
Sur place, les équipes médicales ont confirmé les craintes des relais communautaires : Alphonsine souffrait de malnutrition aiguë sévère. Un traitement nutritionnel a immédiatement été mis en place avec de la farine précuite enrichie en vitamines et en minéraux et mélangée avec de l'huile et du sucre. « A la fin de la première semaine de traitement, ma fille a commencé à retrouver la santé », se réjouit Aimée.
Tout au long de la convalescence de sa fille, Aimée a été accompagnée par les relais communautaires pour adopter une alimentation riche et équilibrée. Elle a appris à cuisiner des bouillies à partir d’aliments locaux tels que la farine de maïs, les chenilles, les arachides, les bananes et l’huile de palme. « Je suis certaine que mon enfant ne tombera plus jamais dans la malnutrition », dit Aimée déterminée.
