Assainissement = santé = éducation
Les habitants de la zone de santé de Bunkonde dans la province du Kasaï-Central éradiquent la défécation à l’air libre avec l’appui de la Banque mondiale.
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Il y a quelques années, la diarrhée était un symptôme courant dans la zone de santé de Bukonde au Kasaï-Central et les bancs des écoles étaient souvent vides à cause de cela. « Mon fils faisait régulièrement de la diarrhée, de la fièvre et il maigrissait », explique le père d’Emmanuel, un écolier de 10 ans qui était régulièrement malade et absent de l’école.

Emmanuel avait l’habitude de déféquer à l’air libre dans les champs, comme le font plus de 4 familles sur 10 dans la province du Kasaï-Central. Pour changer la situation, l’UNICEF a soutenu une campagne de sensibilisation dans les 136 villages de la zone de santé de Bunkonde dans le cadre du Projet Multisectoriel de Nutrition et de Santé Kasaï (CERC). Avec l'appui financier de la Banque Mondiale à travers l’UGP/PDSS, l'UNICEF travaille avec la FAO et le PAM pour améliorer la sécurité alimentaire et prévenir la malnutrition

Les habitants se sont réunis pour analyser le problème et identifier des solutions locales appropriées. Poussés par le désir de changement collectif, les habitants ont décidé collectivement que chaque famille devait avoir une toilette hygiénique, un dispositif de lavage des mains, un trou à ordure et assurer l'assainissement quotidien de leur parcelle.

Tandis que le père d’Emmanuel s’est chargé d’apporter les changements nécessaires au sein de la parcelle familiale, le jeune garçon a eu la responsabilité d’assurer l’assainissement quotidien. « Je veille à la propreté de la parcelle et je me lave toujours les mains », confie Emmanuel qui est en meilleure santé et ne rate plus un jour de cours aujourd’hui.

A 17 ans, Henriette s’est elle-aussi impliquée dans l’adoption des bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement après avoir été formée à l’école. « Lorsque les gens font leurs besoins dans la nature, les mouches se posent sur leurs excréments et peuvent transporter des microbes sur la nourriture », explique Henriette en se lavant les mains.

Popolona Luembe est le chef de l’un des 136 villages de la zone de santé de Bukonde. Il a mis en place une police d’hygiène pour s’assurer que chaque famille de son village dispose des installations requises. « Quand on trouve une parcelle sans installations hygiéniques, on leur inflige une amende d’une poule pour les obliger à construire leurs latrines », déclare-t-il.