Prévenir les violences et mieux prendre en charge victimes de VBG

Une formation des travailleurs de première ligne en matière de violences basées sur le genre (VBG) pour les différents membres des comités de réfugiés au village de Merkazi à Obock s’est déroulée en ce début de mois de juin 2022. Cette formation entre dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet UE/IGAD visant à renforcer les capacités acteurs de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre.

25 membres issus des différents comités du village des réfugiés de Merkazi ont participé à la formation dont le comité de protection de l’enfant, le comité des femmes, des parents d’élèves, du WASH, eau hygiène et assainissement et du sport mais également les sages et les leaders communautaires. Par ailleurs, les responsables de l’antenne de l’UNFD ainsi que de l’ONARS et du HCR ont également participé.

L’objectif principal de cette formation organisée par l’UNICEF et d’améliorer les connaissances des participants en matière de prévention et de réponses aux violences basées sur le genre afin de mieux les outiller dans l’accompagnement et la prise en charge des victimes mais également pour leur permettre d’établir les liens et les différences entre les VBG et la violence à l’égard des enfants.

« Il est important de rappeler que les VBG et la violence à l’égard des enfants ont autant de points communs que de différences. Les acteurs dans la réponse et la prévention des GBV devraient avoir connaissance de ces liens et différences pour assurer un accompagnement adéquat surtout pour les victimes mais aussi afin de mieux préparer les actions de prévention », explique Karen Andriamampianina, Chargée de protection de l’enfance à l’UNICEF.

Aujourd’hui la question de VBG prend une grande importance du fait que ce type de violence touche un grand nombre de personnes, hommes, femmes, enfants, personnes âgées mais ce sont surtout les femmes et les enfants qui en sont les principales victimes.

Les travailleurs de première ligne jouent un rôle déterminant dans la lutte contre les différents types de violences et notamment celles basées sur le genre. Ils constituent également une première ligne pouvant contribuer à prendre en charge rapidement les personnes victimes et même à prévenir dans certains cas des situations de violences. 

« Cette formation nous a été très utile et nous a permis d’améliorer les connaissances que nous avions déjà acquises par le passé. Le déroulement avec les différents travaux de groupe nous a également permis une participation active de tous avec une interaction très animée et dans une ambiance détendue et conviviale » témoigne Samia Said, réfugiée du Yémen arrivée à Djibouti en 2015 et membre actif du comité de protection de l’enfant dans la communauté avant de rajouter « Nous sommes ravis de pouvoir continuer notre travail au sein de notre communauté avec ce qu’on a appris pour mieux protéger toutes les victimes des VBG, surtout les enfants, et de renforcer la prévention. Cette formation de l’UNICEF était différente et on a beaucoup apprécié ».

Nasser Ali, leader communautaire au village de réfugiés de Merkazi a réitéré ses remerciements à l’UNICEF en ajoutant « en tant que leader communautaire, cette formation m’a beaucoup aidé sur mes rôles et responsabilités au sein de la communauté pour la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre, j’en remercie l’UNICEF et je souhaite que ce type de formation nous soit offerte un peu plus souvent ».

Cette formation a été réalisée dans le cadre de la mise en œuvre du programme « EU-IGAD COVID-19 Response », projet financé par l'Union européenne, géré par l'UNOPS, coordonné par l'IGAD et mis en œuvre par l'UNICEF, l'OIM, TradeMark East Africa et l'UNOPS. Le projet vise principalement à atténuer l'impact sanitaire et socio-économique de la pandémie de COVID-19

Pour rappel le camp de Markazi abrite depuis 2015 plus de 2900 réfugiés principalement de Yemen, et l’UNICEF dans le cadre de l’accomplissement de sa mission y apporte une aide dans les domaines de la santé, l’éducation et la protection des enfants.