Sara, maman et mécanicienne auto !

Le parcours de Sara, 18 ans et passionnée de mécanique automobile.

Lydia Kouadio
Sara, maman et mécanicienne auto !
Caritas
11 mars 2024

Plusieurs raisons justifient l’abandon scolaire chez les jeunes filles. Entre autres, les grossesses précoces, les mariages précoces, les violences basées sur le genre ou le faible niveau de revenus des familles entraînant l’incapacité d’assurer les frais scolaires.    

Un exemple concret de cette réalité est l'histoire de Sara Lésine, qui alors qu'elle devait passer son Brevet, a pris la décision de mettre un terme à ses études lorsqu’elle est tombée enceinte. Après la naissance de son enfant, elle n’a pas repris sa scolarité, non pas par choix personnel, mais par nécessité. Ayant grandi dans un environnement où les ressources sont limitées, avec un grand-père instituteur à la retraite et une grand-mère ménagère, Sara a anticipé les difficultés financières qui surviendraient pour elle et son bébé. Malgré cette rupture avec le système éducatif, elle nourrissait une passion grandissante pour la mécanique automobile.  

Depuis mon enfance, je côtoie la mécanique car cela me fascine. C’est là que ma passion pour le métier de mécanicien automobile est née. Lorsque j’ai entendu parler d’un recensement actif d’adolescents pour des formations technique avec option mécanique, j’y ai vu l’opportunité d’apprendre plus sérieusement. 

Sara

Accompagné par son grand-père, Sara s’est inscrite pour le projet de formation-insertion des adolescents déscolarisés ou non-scolarisés, à des métiers innovants et porteurs. Quant à sa grand-mère, elle approuve son choix et la soutient pleinement, c’est d’ailleurs elle qui assure la garde de son arrière-petit-fils. Selon elle : 

Tout ce que les hommes font, les femmes peuvent le faire et réussir parfaitement. 

Sara, maman et mécanicienne auto !
UNICEF / 2023/ Kiwabien Kone

Convaincue de son choix actuel, Sara a plusieurs fois pris part aux séances de sensibilisation et d’orientation qui ont été organisées par les acteurs du projet. Ces activités l’ont aidé à affirmer sa décision et de continuer son parcours. Après sa formation, Sara souhaite intégrer un garage en vue d’exercer ce qu’elle a appris. Aussi, elle ambitionne plus tard de s’installer à son propre compte.  

Je suis convaincue  que si je me discipline, je vais réussir.

Sara

Pour favoriser l’accès d’un plus grand nombre de jeunes à la formation professionnelle en Côte d’Ivoire, le ministère METFPA a défini un cadre de formation par Apprentissage. Il est fondé sur une alternance, avec 75% de temps de formation pratique en entreprise et 25% de formation complémentaire dans un établissement de Formation Professionnelle. Ce projet, financé par l’UNICEF et ses partenaires, a permis à 250 adolescents dans les régions du Haut-Sassandra et du Tonkpi, d’avoir accès à cette belle opportunité de se former et de pratiquer un métier.