La vaccination dans les zones transfrontalières
Les demandeurs d’asile venus du Burkina Faso ont aussi le droit aux vaccins de routine pour les enfants.

Grâce à son aide, Aristide N’guessan, 30 ans, infirmier au Centre de Santé Rural (CSR) de Laléraba à Ouangolodougou, dans le Nord de la Côte d’Ivoire, a fini par se faire adopter par la communauté.
J’ai toujours voulu faire la médecine. Ainsi après mon BAC, j’ai été orienté en médecine où malheureusement après mon échec en première année, j’ai été admis à l’école d’infirmier à l’INFAS.
Lors de la campagne de vaccination contre la Polio, Aristide a travaillé avec son équipe à la frontière de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso. L’objectif était de toucher 1119 enfants de 0 à 59 mois. Le Centre de Santé Rural (CSR) de Laléraba est le dernier de la Côte d’Ivoire avant de traverser la frontière et de rentrer au Burkina Faso. Il fait limite avec le district sanitaire de Banfora dans la région des Cascades.
L’accès et la gratuité des vaccins de routine permettent aux familles de protéger leurs enfants contre les maladies évitables par la vaccination, préservant ainsi leurs ressources. C’est une solution bénéfique pour tous. Le vaccin de la Polio protège l’enfant contre la paralysie flasque des membres inférieurs.
Nous sommes confrontés à de nombreux défis dans notre travail parmi lesquels, le refus des vaccins par les communautés Burkinabés car elles émettent des doutes sur la nature et la qualité de nos vaccins. Elles préfèrent se rendre dans leur pays d’origine pour la vaccination. Pourtant la vaccination est un droit pour chaque enfant.
La réunion transfrontalière en prélude à la campagne de vaccination contre la polio, a été l’occasion de développer avec le centre de santé miroir du côté de Burkina Faso, des stratégies communes pour toucher toutes les cibles des deux côtés. Ainsi, ils ont décidé de partager leurs calendriers de vaccination, et de faire des sorties de vaccination ensemble pour le bien des communautés.
Disposant de porte-vaccins, de registres, d’antigènes, de motos et d’autres intrants pour la vaccination, les infirmiers, les sage-femmes soutenus par les agents de santé communautaire et aides-soignants sont efficaces et atteignent de très bons résultats.
GAVI et l’UNICEF collaborent depuis plusieurs années afin de protéger des millions d’enfants en Côte d’Ivoire.