Infrastructures scolaires et qualité de l'enseignement

Un impact positif global sur l'environnement

Etienne KOUAME
13 octobre 2021

L’Unicef, à travers le projet de construction d’infrastructures scolaires à base de plastiques recyclés, apporte son soutien à l’Etat ivoirien qui prévoit dans son plan sectoriel Education Formation (PSE 2016-2025) construire plus de 3.000 salles de classe en moyenne par an jusqu’en 2025 pour atteindre l’achèvement primaire universelle.

Ce projet intègre, outre la construction de salles de classe, la formation des enseignants, la fourniture de kits d’enseignement et d’apprentissage, des actions de mobilisation communautaire autour de l’école. Il vise ainsi à améliorer la qualité de l’éducation en impactant de façon globale et positive tout l’environnement d’apprentissage : conditions matérielles et pédagogiques, relations entre l’école et la communauté, rapport de l’école à la nature, etc.  

Quelques témoignages

TOURE Amara
Unicef CIV/2021/Etienne KOUAME

« Je suis le Directeur de l’EPP Fenan 1. Je me nomme TOURE Amara. Je dirige cette école depuis 5 ans et je suis le seul enseignant avec un effectif pour cette année scolaire écoulée de 65 élèves. Ils sont composés des cinq premiers niveaux du primaire (CP1 à CM1) et regroupés en une seule classe. »

« Avec ce groupe, travailler sous un préau, ce n’était pas facile. Les enfants étaient installés 3 ou 4 par table-banc ou à même le sol pour suivre les cours. Aujourd’hui, on a des salles bien aérées. Les enfants sont à l’aise, bien installés. Quand les enfants sont bien installés, ils se sentent bien et sont attentionnés lorsque le cours se déroule. Ils ont un tableau plus grand à la différence du mini chevalet sous le préau. »

« Nous sommes tous fascinés dans le village. Nous avons été surpris de découvrir que du caoutchouc, des plastiques peuvent devenir des maisons. Au début, la population ne croyait pas ; mais en voyant ce qui a été construit, ils ont compris que l’école c’est important, c’est du sérieux. Aujourd’hui, la construction de ces classes a fait que les parents des campements proches d’ici ont commencé à faire venir leurs enfants à l’école. Cette année, de la quarantaine d’élèves habituellement, nous sommes passés à 65. »

« Nous avons bénéficié de plusieurs matériels qui ont enrichi notre contenu pédagogique. Avec par exemple la male de lecture nous faisons aujourd’hui de la lecture-animation. »    

« Je suis Konan Yao. Ma fille est en classe de CE2 à l’EPP Fénan 1. Elle a connu les deux espaces : le préau et la classe construite. J’ai constaté une très grande différence entre ces deux lieux. Ma fille s’est améliorée en français et en mathématiques. Quand les enfants sont bien assis, cela leur permet de s’appliquer pour bien écrire. Aujourd’hui le nouveau visage de notre école me motive à accompagner mon enfant dans ses études. »

Konan Yao
Unicef CIV/2021/Etienne KOUAME
Yao Akissi Regina
Unicef CIV/2021/Etienne KOUAME

« Je m’appelle Yao Akissi Regina. J’ai 10 ans et je suis en classe de CE2. J’ai commencé l’école à l’EPP Fénan 1. Je suis contente pour notre nouvelle classe. Avant quand on était sous l’apatam, la pluie nous gênait beaucoup. Quand il pleut, le maitre nous demande de rester à la maison. On était serré, serré parce que l’espace était très petit. Avec la nouvelle école, on est bien assis, on n’est pas trop collé. L’Unicef nous a donné de nouvelles tables-bancs, des fournitures et un grand tableau. Je voudrais que l’Unicef continue de nous aider à aller à l’école avec des sacs, des livres et des cahiers. »

« Je me nomme Kone Messegbe, le Chef du village de Fénan 1.  Cela fait cinq années que nous avons initié cette école. Trois de mes enfants ont fréquenté cette école. J’ai vu pendant des années la souffrance des maitres et des enfants. Quand il pleut, le vent emporte les bâches du préau. Aujourd’hui, les enfants apprennent normalement sans être gênés par la pluie, le vent, les passants, … »

Kone Messegbe
Unicef CIV/2021/Etienne KOUAME
KONE Gbêman
Unicef CIV/2021/Etienne KOUAME

« Je suis le Chef du village de Bahadala. Je m’appelle KONE Gbêman. Les nouvelles classes construites représentent pour nous un soulagement. C’est un véritable réconfort par rapport aux dépenses habituelles. Nous avons démarré notre école communautaire avec deux enseignants bénévoles. Pour motiver ces enseignants, chaque parent devait payer entre 35 000 et 45 000 FCFA/mois. A cause des dépenses qui étaient trop élevées, certains parents avaient retiré leurs enfants. Mais depuis la construction des nouveaux bâtiments, nous avons deux enseignants payés par l’Etat. Les classes ont été équipées et tous les parents envoient leurs enfants à l’école. »