Rapport sur les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants
Mutilations génitales féminines et le mariage des enfants

Points forts
Les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage d’enfants (ME) demeurent des pratiques récurrentes au Burkina Faso, malgré leur interdiction formelle. Ces pratiques sont largement reconnues comme une violation des droits de l’Homme, particulièrement ceux des femmes et des filles, car elles les empêchent de jouir pleinement de leurs droits et de bénéficier des mêmes opportunités que les hommes.
Face à la persistance de ces phénomènes, le Gouvernement s’est doté d’instruments juridiques et a inscrit les questions de MGF et ME dans des documents de politique, en vue de les éradiquer sous toutes leurs formes.
Afin de suivre la tendance de ces pratiques et évaluer l’efficacité des interventions du Gouvernement et ses partenaires, l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) réalise de façon périodique des enquêtes démographiques et de santé pour renseigner les indicateurs y relatifs.
Le présent rapport présente une photographie de l’ampleur des MGF et du ME en 2015 en utilisant les données de l’enquête multisectorielle continue, volet démographique et de santé (EMC-MDS) réalisée en 2015. Il présente l’ampleur de ces pratiques au niveau national, régional et selon certaines caractéristiques individuelles telles que le sexe, l’âge et le milieu de résidence. Le rapport décrit également la dynamique des MGF et du ME, entre 2010 et 2015, au niveau global et par région.
Ces résultats permettent aux différents acteurs d’apprécier les efforts à consentir pour éradiquer les deux phénomènes d’ici l’horizon 2030. Aussi, ils permettent d’identifier les régions où les pratiques ont connu une baisse entre 2010 et 2015, ainsi que les régions où leur ampleur reste élevée.
Le présent rapport est le fruit d’une collaboration entre l’INSD, le Ministère en charge de la Femme, notamment le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision au Burkina Faso et l’UNICEF qui a apporté un appui financier pour la réalisation de l’étude.
Je saisis l’occasion pour remercier le Ministère pour son apport technique à la production du rapport, l’UNICEF pour son appui financier constant à la valorisation des données de l’Institut depuis 2015, l’UNFPA et tous les acteurs qui ont contribué à la réalisation de l’étude.
L’INSD reste disponible pour prendre en compte toute observation permettant d’améliorer le contenu du rapport.
