Rapport sur l'action humanitaire 2007 – Page d’acceuil

FINANCEMENT DES URGENCES EN 2006

Au 1er novembre 2006, le financement accordé par les donateurs aux programmes humanitaires de l’UNICEF atteignait 513 millions de dollars US, soit un recul de 55% par rapport aux 1129 millions de dollars US reçus en 2005. Le niveau relativement élevé du financement des urgences en 2005 s’explique par la générosité sans précédent des donateurs en réponse au tsunami dans l’océan Indien. Si l’on exclut le financement destiné au tsunami, on constate que le financement de toutes les autres urgences en 2006 n’est inférieur que de 3% au niveau de 2005. D’ici à la fin décembre 2006, le financement des urgences en 2006 pourrait bien atteindre des niveaux plus élevés car des signes positifs indiquent que les donateurs poursuivront leur appui afin de répondre aux besoins humanitaires des enfants et des femmes dans le monde.

En 2006, l’UNICEF a participé à 17 processus d’appel consolidé (CAP), 13 appels de fonds d’urgence et 23 appels de fonds pour des situations d’urgence oubliées dans des pays et régions figurant dans le Rapport sur l’action humanitaire de l’UNICEF en 2006. Dans l’ensemble, au 31 octobre 2006, l’UNICEF avait demandé un total de 1,2 milliard de dollars US pour des interventions humanitaires destinées à assurer la protection des enfants et des femmes vulnérables. Ainsi que cela a été le cas ces dernières années, les donateurs ont mieux répondu aux appels de fonds d’urgence qui ont obtenu un financement supérieur à celui des processus d’appel consolidé. Les appels de fonds d’urgence ont été financés à 79%, contre 41% pour les processus d’appel consolidé. Les crises oubliées ont suscité les réponses les plus faibles, avec seulement 37% des besoins financiers satisfaits.

Outre les voies traditionnelles de financement, en 2006, l’UNICEF a reçu des contributions d’urgence substantielles de la part de nouvelles modalités de financement, comme les fonds fiduciaires multidonateurs (MDTF) ou les ressources multidonateurs acheminées par le biais du Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) relevant du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). En fait, le financement du CERF est la seconde source de financement des urgences en 2006, après le Comité national allemand pour l’UNICEF. Ainsi que le montre le graphique ci-dessous, au 31 octobre 2006, les dix principaux donateurs pour les urgences étaient : le Comité national allemand pour l’UNICEF, le CERF, les États-Unis d’Amérique, les Pays-Bas, le Japon, la Suède, le Fonds humanitaire commun pour le Soudan, l’Office humanitaire de la Communauté européenne (ECHO), le Canada et le Royaume-Uni.

En ce qui concerne les fonds humanitaires thématiques (non réservés), notre principal donateur en 2006 est la Suède, avec un total de 29 millions de dollars US. Le graphique ci-dessous présente les dix donateurs qui ont versé les plus importantes contributions sous forme de financement humanitaire thématique souple. Depuis son lancement, en 2003, les fonds humanitaires thématiques ont augmenté de manière exponentielle et sont passé d’à peine 4 millions de dollars US en 2003 à un total cumulé de 671 millions de dollars US au 31 octobre 2006.

L’UNICEF se félicite de recevoir des fonds humanitaires thématiques car ils soulignent l’attachement des donateurs à l’égard de l’Initiative sur les principes et bonnes pratiques d’action humanitaire. Ces fonds permettent également à l’UNICEF de mettre en place des programmes qui répondent mieux aux besoins, en se fondant sur les priorités nationales et mondiales. À ce jour, sur les 513 millions de dollars US alloués aux urgences en 2006, 129 millions de dollars US (soit 25%) étaient des fonds thématiques. Nous remercions les donateurs de leur soutien et tout particulièrement ceux qui ont versé des fonds non réservés pour soutenir nos interventions humanitaires.

En 2007, l’UNICEF souhaite que les donateurs répondent favorablement aux appels humanitaires inclus dans le présent rapport afin de lui permettre de satisfaire les besoins et de garantir les droits des enfants et des femmes les plus vulnérables dans le monde. Nous espérons également que les donateurs continueront d’envisager de réduire les contributions réservées chaque fois que possible ou qu’ils étudieront les modalités d’un acheminement de leurs contributions en tant que fonds humanitaires thématiques non réservés, ce qui permettra d’accroître l’adaptabilité et la souplesse de l’action humanitaire de l’UNICEF dans le contexte en constante évolution de l’aide humanitaire.